L'école de la vie est réaliser l'énergie libre du cœur: l'amour inconditionnel.
Elle vient visible par la fraternité universelle et sa concrétisation dans la paix.
Elle se réalise par un état de croissance continue de solidarité, en concret: par la création de relations autentiques, libres et créatives entre nous.
Cet état va au-delà de toutes les étiquettes et organisations qui peuvent nous séparer par leurs visions, aussi valables qu'elles soient.
Elle implique de valoriser tout dans la perfection de l'ensemble.
C'est un travail dynamique de synthèse.

jeudi 19 mai 2011

Convivience et personnalité

La qualité de nos conviviences dépend des relations que nous avons avec nous-mêmes, l’entourage et les autres. C’est l’essence même des changements du monde actuel. Développons ici une partie des éléments qui conditionnent ces relations avec nous-mêmes. Nous employons ici les termes dans leur sens profond et original.

Ces relations sont l’expression de la façon que nous concrétisons les idées via notre personne. De leur qualité dépend la justesse de nos relations. Si nos idées sont soumises à la domination du « je » ou « moi», elles se transforment, se limitent et se conditionnent à cause des exigences de l’ego qui construit une séparation. Nos expressions deviennent alors des manipulations d’amour et de sagesse qui font perdre le sens de l’inconditionnel et de l’authenticité de notre personnalité. Pour comprendre ce processus il est nécessaire de comprendre la signification de la personnalité et de l’identité avec ses constructions du « je » et de « l’ego ».

La personnalité est l’interface ou le medium (masque) d’interactivité entre le principe universel de la création et ses manifestations, entre autres dans nos dimensions. Cette interface permet que le son (le verbe) donné par le principe créateur (appelé aussi Dieu) se concrétise ou s’incarne en prenant forma et force dans un corps de lumière. La personnalité unit les expériences du créé avec son principe créateur pour qu’elle puisse fonctionner comme une image de la personnalité originale en expérimentant en directe ses sons originaux et créateurs dans une forme concrète. Notre personnalité est donc une qualité divine et spécifique de la personnalité originale, infinie et universelle, conférée à toute système énergétique vivant qui inclut le mental et le spirituel.

La personnalité du créé est unique dans sa relation avec son principe universel. Elle est aussi unique et pas changeante dans le temps et l’espace, dans l’éternité et dans le paradis. Grâce à elle nous pouvons nous connecter avec l’ensemble de la création et nous référer dans les différentes réalités de la création. Elle est relativement créative et « pas totalement soumise » aux restrictions de la loi des causes et effets (karma). Elle fait que l’intelligence des créatures pousse à faire l’effort de maîtriser l’énergie de la matière, dont la première impulse est de survivre. Elle n’a pas d’identité mais elle peut s’unifier avec l’identité de tout système énergétique vivant.

Nous pouvons définir notre personnalité unique comme notre double ou notre être supérieur. Elle est capable d’évoluer au-delà des limites spatiales-linéaires-temporelles et vibratoires des dimensions de la terre. Elle peut donc anticiper sur les conséquences des expériences que son potentiel aurait dans le futur et nous en informer par des intuitions et des signes lumineuses à condition que nous n’en sommes pas séparés par notre ego.

Séparés de notre personnalité nous nous pouvons seulement projeter dans un futur sombre et hasardeux parce qu’il est inconnaissable et impénétrable pour notre mental concret limité. Le concept d’identité trouve son origine en lui.

L’identité est un concept subjectif du mental concret. Il la crée comme une réaction d’orientation pour nous rendre compte de notre union avec notre personnalité. Elles forment une union au moyen de rêves, d’intuitions et de signes. Du moment que l’identité se développe elle devient le je ou le moi. Il peut ensuite prendre différents niveaux qui se présentent comme la trinité de notre identité :

- l’enfant : le niveau le plus pur de l’identification du moi (je) avec notre personnalité et le moins conditionné. C’est le moi le plus proche de son intégration dans le moi supérieur et l’âme. C’est pour cela que sur le plan spirituel nous employons l’image d’être comme enfant dans notre comportement avec cette différence que l’enfant est inconscient et par conséquence vulnérable tandis que notre finalité spirituelle est d’être conscients et responsables.

Dans son état initial de la vie incarnée, la seule chose qu’il doit faire est de survivre : respirer, manger, dormir et évacuer ce qui n’est plus nécessaire. Il dort beaucoup pour garder un contact intime avec l’être supérieur de sa personnalité qui offre à ses corps inférieurs les informations qui procurent un futur optimale.

Parallèle à ce qui nous arrive à travers nos intuitions, dans l’état du sommeil paradoxal nous sommes connectés avec notre source et nous y recevons les indications nécessaires pour nous exprimer de manière plus adaptée et correcte pour survivre. Durant le sommeil nous faisons une sorte de reprogrammation de nos corps à l’aide des ondes theta du plan subconscient. Le sommeil est tellement important pour l’enfant pour des raisons de protection. Les corps inférieurs de l’enfant ne permettent pas des adaptations ou des impacts forts par manque d’expériences dans son incarnation récente. Il ne peut pas encore supporter une interactivité intense avec le monde très conditionné et limité qui nous sépare du potentiel de notre être supérieur.

Au fur et à mesure de sa croissance, plus d’interactivité avec l’entourage est permise et le moi apprends à se défendre et à s’adapter. Pourtant, la connexion avec sa source reste aussi importante pour l’adolescent et l’adulte comme moyen d’équilibre et de réorientation avec le propre plan du destin.

Le moi comme premier impulse de survie se concentre en principe dans le sexe et le sacrum qui repartit l’énergie vitale à travers le corps. Au fur et à mesure des expériences, l’énergie vitale se diversifie et devient aussi énergie sexuelle, émotionnelle, mental et spirituelle. En principe innocents et inconscients, les enfants se conditionnent par l’interactivité avec les énergies conditionnées des autres personnes et de leur entourage. Ils accentuent ainsi la formation et la domination de l’ego qui diminue le rôle de la personnalité de notre être supérieur par le principe de la séparation. L’enfant entre alors dans le stade de l’adolescence.

- l’adolescent : c’est l’enfant qui se réveille de son inconscience à travers des expériences qui le séparent de l’innocence et de la authenticité de son être supérieur. Cette séparation avec son double supérieur, provoquée par des limitations, des frustrations, des conditionnements et des soumissions, stimule un comportement « révolutionnaire ou rebelle ». Elle renforce le besoin de construire mentalement une personnalité egocentrique et artificielle, appelée ego. Elle correspond à l’intensification de sa compréhension mentale qui a besoin pour sa défense d’exprimer de plus en plus ouvertement sa volonté sous forme de «moi, je veux».

Cette identité egocentrique de protection est poussée, comme cela se passe pour tout le monde autour d’elle, à se projeter dans l’obscurité du futur. Elle est poussée à créer un futur de fantasmes et d’idéaux qui ne correspondent pas forcément aux indications qu’il pourrait recevoir de son double supérieur. Les faiblesses et déformations qui le conditionnent et entourent, souvent pas surpassées, renforcent la construction mentale de son ego. Il devient une façade de protection, cachant ses côtés obscurs contre les attaques de l’extérieur. Les adolescents construisent ainsi leur propre paradis que les adultes ont souvent du mal à comprendre et accepter. L’ego forme effectivement une vision personnelle, parfois très exclusive et limitée en dehors de l’ordre « normal », comme raison et finalité de sa vie. Il y a le risque qu’il ne voit pas l’autre comme une aide mais comme une concurrence ou menace à la réalisation de son idéal. Il va alors manipuler l’harmonie de l’ensemble dans laquelle il vit pour atteindre ses objectifs

Le problème de l’adolescent est l’intégration et l’harmonisation dans l’ensemble. L’énergie de survie du sacrum se déplace dans cette période vers le cœur et son centre énergétique dans le dos. Le cœur est le centre d’harmonisation universel. Il fait la liaison avec le dynamisme vital de l’âme grâce à quoi celle-ci reste incarné. Le cœur emploie pour cela la technique de l’harmonisation avec toutes les parties du corps et l’ouverture vers l’environnement et l’autre.

L’énergie vitale devient maintenant aussi énergie sexuelle. Dans le processus de séparation, son être supérieur stimule plus intensément l’aspect sexuel de l’énergie vitale comme réponse à la nécessité de l’âme de recevoir la nourriture pour la libération de son potentiel créatif. La sexualité est une expression directe de la créativité et stimule l’éveil de la conscience. Selon le cas, cette énergie se fixe (nostalgie à l’innocence et l’insouciance de l’enfance), s’élève (augmentation de la sensibilité pour l’autre et pour l’activité mentale à fin de mieux comprendre) et/ou se sublime vers les plans supérieurs de la sensibilité, de l’intelligence et de la conscience.

- l’adulte : quand l’adolescent devient adulte ses idéaux sont confrontés avec la réalité des autres. Le moi cherche à se défendre et à consolider ses constructions et projections dans la consolidation de son ego. Il cache autant que possible ses faiblesses ou son côté sombre en évitant tout qui mène à la confrontation en essayant de dominer l’entourage.

En séparant d’avantage sa personnalité supérieure de l’ensemble du monde incarné, il peut devenir un être qui se sent profondément seule, même perdu. Seul, dans l’insécurité et la peur, son mental limité le projette dans un avenir qu’il ne pourra jamais maîtriser puisque inconnu et sombre. Il peut aussi se bloquer dans l’euphorie du pouvoir artificiel des manipulations qu’il crée avec sa volonté pour s’assurer que personne ne puisse menacer la réalisation de son rêve. Pourtant cela conduit toujours vers l’autodestruction en générant des situations de plus en plus imprévisibles, dangereuses et pas coïncidents avec le potentiel de son être supérieur.

Chez l’adulte le centre d’activité énergétique se concentre dans la tête et avant tout, par manque de connexion avec son être supérieur, au niveau du front par la projection egocentrique du mental dans le futur. En plus, son raisonnement concret a tendance de prendre le dessus pour tout contrôler au dépit de l’énergie d’harmonie (amour) du cœur. La compréhension a tendance à se réduire à des concepts prouvés et constatés avec leurs règles qui deviennent toujours plus exigeantes. Elles gèrent tout dans un système fataliste de causes et effets qui réduisent la vie et la liberté par manque d’ouverture de conscience.

C’est seulement le sage qui garde le contact avec le monde spirituel et conscient de son être supérieur en utilisant et développant son intuition. Il ne perd pas le bon sens de la nécessité de l’activité intense de son mental. Pourtant, il ne l’emploie pas pour tout contrôler, mais pour s’en servir comme moyen de compréhension et de réorientation de sa conscience et de ses actes vers des relations plus justes dans l’harmonie de l’ensemble.

En faisant le point sur ce qui est expliqué ci-dessus nous pourrions dire que l’identité du moi avec ses constructions de l’ego est comme une voiture. Notre double supérieur est le conducteur. D’ordre supérieur, il est capable de voir au-delà des limites de l’horizon terrestre. La marque de la voiture est l’ensemble de notre identité physique, émotionnelle et mentale. Elle contient les qualités et les faiblesses de nos conditionnements : l’aspect énergie pure représente notre moi-enfant qui puise son énergie de fonctionnement et de survie du réservoir, le sacrum. Cette énergie alimente le moteur qui forme notre cœur, l’aspect adolescent. Il fonctionne comme harmonisateur avec l’ensemble de nos corps selon la situation. Enfin, il y a le volant qui oriente l’ensemble vers l’évolution harmonieuse de l’ensemble. C’est l’aspect adulte.

En fait, tous ces éléments sont nécessaires pour pouvoir rouler ou vivre. Aucun élément n’est à supprimer. Seulement, il faut que leur fonctionnement ne prenne pas le dessus et soit complètement intégré dans l’ensemble en servant parfaitement le conducteur. C’est lui seul qui est capable de conduire correctement la voiture et pas l’inverse. Il le fera par sa personne unique, nécessairement de façon unique, en essayant d’affiner autant que possible les possibilités du véhicule (les corps) et en perfectionnant ses défauts et faiblesses selon la situation dans lequel il s’est posé, c'est-à-dire incarné.

L’absence de toute personnalité serait une catastrophe pour le conducteur parce qu’il n’y aurait plus de reconnaissance possible du principe créateur et de l’énergie de sa source. Essayer d’éliminer l’identité avec ses constructions égotiques mène toujours à leur renforcement en provoquant des déséquilibres importants, même graves. Les énergies du cœur risquent de devenir instables et subir des sauts du haut en bas, nourris par les impulses incontrôlés du centre du plexus (sentimentalité) ou même plus bas (impulses sexuels et énergétiques). Cela a comme effet que le cœur s’emballe dans un monde exalté, agité entre sentiments imaginés et pensées illusoires de réalisation. Ces exagérations sont grand danger de la spiritualité.

Par contre, l’intégration par l’alignement de notre identité et ses constructions de l’ego avec notre être supérieur, est la seule garantie pour que le potentiel lumineux de notre âme puisse se réaliser dans les meilleurs conditions et nous crée un futur lumineux au lieu de fatal et sombre. Comme dans le parable des talents, ils ne peuvent non plus se développer quand nous enfouissons leurs instruments.

Pour faire des expériences justes, il nous faut donc accepter nos ombres et les éclairer pour pouvoir découvrir à nouveau le potentiel de l’enfant original, non conditionné, capable de s’unir avec l’ensemble. Seulement, maintenant ce ne sera plus dans l’inconscience mais dans la conscience que les déviations possibles de notre ego n’entravent plus l’harmonie de l’ensemble. Il faut pour cela que nous entrons dans l’esprit de service pour l’harmonie de l’ensemble. Ceci implique l’attitude positive et l’impulse de l’idéalisme créatif de l’adolescent qui s’ouvre en même temps pour l’éveil dans la conscience du sage-adulte. Enfant-adolescent et adulte forment donc une unité.

Dans cette unité nous pouvons exprimer dans nos actes, pensées et paroles notre relation unique et juste avec notre principe créateur universel. Cela implique, dans le cadre de la convivience, que les personnalités de chacun se sentent référées comme éléments constructifs dans l’harmonie de l’ensemble et respectent le principe que chacun a besoin de pouvoir exprimer de façon libre, unique et authentique l’énergie de l’amour inconditionnel (du verbe ou son) reçue dans sa personne. Sans cela il n’y a pas de relations justes possibles entre les êtres humains, ni entre êtres spirituels de lumière. Les actes qui ne respectent pas ces principes ne peuvent pas contribuer de façon directe à la transformation positive du monde, aussi élevés qu’ils soient. Non plus contribuent-ils a la création d’une véritable conscience collective.

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L'Esprit de vérité

L'Esprit de vérité fait appel à la miséricorde qui implique la compassion et le pardon.

La miséricorde réunit toutes les qualités qui sont nécessaires pour l'ouverture de notre esprit et de notre conscience:

- l'humilité, au lieu du sentiment de supériorité ou de l'infériorité" permet de se mettre à la hauteur de l'autre et crée la communication nécessaire ou la syntonie pour que nos interactivités soient partagés dans les mêmes circonstances ;
- la patiente, au lieu de l'imposition autoritaire, permet l'adaptation de notre communication au rythme de l'autre et de l'ensemble et créent la synchronie dans la coopération;
- la bienveillance ou la valorisation de l'autre, au lieu du non-respect, permet de reconnaître à travers l'autre ce qui nous échappe et donc nous manque pour unir les forces de la synergie qui garantissent la paix;
- la magnanimité du cœur, au lieu de la rigidité mentale qui ne laisse pas de place aux expériences et instructions nécessaires pour pouvoir communiquer avec la vision des autres dans un processus de synopsis.
- la clémence et l'indulgence, au lieu du rejet qui est différent à soi-même, permet de pardonner à l'autre et faire appel à son authenticité pour qu'il entre dans la symbiose avec notre sphère de vivre et de penser;
- la générosité, au lieu de garder tout pour soi, permet d'aimer sans juger et de donner à l'autre dont il a besoin mais qu'il n'est pas capable d'acquérir de soi-même, c'est la concrétisation de con-science et de la science de synthèse;
- la créativité, au lieu de l'application conservative des règles strictes, permet de dépasser les blocages de la sagesse, enfaisant de la vie une
célébration qui exprime la possibilité d'unir et de réaliser le rêve du paradis, caché dans chacun de nous.


Chinus aquarius en fleur au jardin de Palmille

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Pâques 2013 l'éclosion d'un esprit nouveau et d'une création nouvelle